Des produits allégés trompeurs ?
Les produits allégés en matière grasses ne sont pas épargnés par ce genre de procédés. Plus subtile et plus malsain encore, l’industriel enlève bien le gras, mais il rajoute du sucre à la place. La graisse est effectivement plus calorique sur le papier, mais les sucres ont à l’arrivée des vertus sur la ligne peu compatible avec une démarche de régime alimentaire.
Le sucre, un exhausteur de goût addictif
Les grandes marques usent et abusent des sucres dans les produits qu’ils fabriquent à la chaine pour plusieurs raisons même si aucun ne souhaite s’exprimer clairement sur le sujet. La version plus ou moins officielle consiste à dire que cela permet de mieux conserver les aliments (en boites par exemple), de garder la couleur comme au premier jour, et que cela donne plus de goût afin d’éviter de manger des légumes trop fades.
Il est bien connu que l’on saupoudre les petits pois et les haricots de sucre glace lorsqu’on les cueille dans son potager, non ? Saugrenu et ridicule.
En réalité, et c’est la thèse la plus plausible, l’industrie agro-alimentaire adore s’acoquiner avec le sucre et à dynamiser sa consommation car elle sait depuis longtemps, bien avant que la vérité ne soit étalée au grand jour par les chaines d’information, que le sucre est addictif !
Les expériences ont par exemple montré en laboratoire que les rats étaient prêts à s’entretuer pour venir téter un peu de sucre sur un embout, encore davantage que lorsqu’on leur proposait de la cocaïne !
Médecins, nutritionnistes et addictologues abondent également dans ce sens en expliquant que les mécanismes neurologiques sont exactement les mêmes que lorsque l’on est accro au tabac, à l’alcool, et aux drogues dures.
Dans un entretien au Figaro en 2019, Serge Ahmed, Directeur de recherche au CNRS expliquait ainsi ce danger sanitaire avec les termes suivants : « Nos études et beaucoup d’autres ont montré que le sucre présente un potentiel addictif aussi important que celui des drogues les plus addictives chez l’homme – alcool, cocaïne, héroïne, méthamphétamine, etc. On sait maintenant que la consommation chronique et prolongée de sucre entraîne – comme pour d’autres drogues – des modifications biologiques durables dans le cerveau. ».